La gestion ISR a poursuivi sa percée en 2007

Publié le par Alexis Carré



L'étude annuelle de Novethic fait toutefois apparaître que le rythme de progression des encours a ralenti. De 92 % en 2006, il est passé à 30 % en 2007

« Ce n’est pas un signe d’essoufflement », estime Dominique Blanc, responsable de la recherche ISR (investissement socialement responsable) chez Novethic. Selon son enquête annuelle, les encours en ISR atteignaient 22,1 milliards d’euros à fin 2007, en progression de 30 %, contre 92 % en 2006. « Il est plus simple de doubler les encours d’un petit fonds. Comme le FRR (fonds de réserve pour les retraites), d’autres acteurs importants pourraient décider prochainement d’adopter une approche ISR pour certaines de leurs classes d’actifs, ce qui signifierait un bond en avant des encours », précise-t-il. Par ailleurs, cette progression est « à mettre en regard avec la progression globale du marché », juge Novethic, les encours des OPCVM ayant progressé de seulement 1,7 %.

A ces 22,1 milliards d’euros d’encours s’ajoutent de surcroît environ 66 milliards d’euros auxquels les approches de sélection ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont appliquées «avec un degré d’exigence plus ou moins marqué», note Novethic. L’approche peut également être personnalisée: «pour ses actifs en action, le FRR va ajouter un système de veille sur les entreprises ne respectant pas des normes de l’OIT (organisation internationale du travail), pour prendre en compte le risque d’image », explique Jean-Pierre Sicard, président de Novethic.

La gestion dédiée a de nouveau connu une croissance supérieure à la gestion collective : « Même si la gestion interne de l’ERAFP (établissement de retraite additionnelle de la fonction publique) y est pour beaucoup », c’est la gestion dédiée pour les institutionnels qui enregistre la plus forte croissance (+59 %). Ces derniers continuent à consacrer davantage de fonds que les particuliers à l’ISR et s’arrogent 66 % des encours. Novethic estime que certains font déjà des efforts pour augmenter la collecte auprès des particuliers, mais « un travail de sensibilisation s’impose aux distributeurs s’ils veulent démocratiser l’ISR ». Et ce, aussi au sein des entreprises, car seulement 6,3 % des encours de l’épargne salariale sont labélisés ISR, soit moins de 3 milliards d’euros. De leur côté, « les fonds doivent être plus transparents sur leurs portefeuilles », relève Jean-Pierre Sicard.

Pour accèder à l'étude complète, http://www.novethic.fr/novethic/upload/etudes/Synthese_marche_ISR.pdf




7 Mai 2008
L'Agefi ACTIFS

Publié dans marché

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article